Piero Della Francesca
Christian Garcin
On l’appelait della Francesca du nom de sa mère. Son père était un cordonnier dont Vasari nous dit qu’il mourut lorsque sa femme était encore enceinte ce qui est faux.
On dit que l’enfant fut très tôt doué pour les mathématiques, et que très tôt il sut qu’il serait peintre.
Son désir était de représenter ce que ses yeux voyaient, sans restriction, et sans idéalisation : uniquement le visible, mais tout le visible.
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Piero Della Francesca
Christian Garcin
Comme les Grecs, comme les Chinois, Piero privilégie l’immuable sur le fluctuant, l’instant figé sur le temps qui s’écoule. Il dit aussi cette union entre le monde intellectuel, de l’art et des cours princières (Urbino, Ferrare, Rimini), et le monde paysan, solide, de Borgo ou d’Arezzo. Cette perpétuelle hésitation entre la densité des corps et l’éternité aérienne des regards est la corde de l’arc dont Piero est la flèche.