Le Journal impubliable de George Pearl
Eliane Saliba Garillon
Architecte new-yorkais, George Pearl décide de tout quitter et de s’exiler à Rome pour jouir d’une retraite bien méritée. À travers son journal, le misanthrope nous révèle ce retrait mouvementé.
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Le Journal impubliable de George Pearl
Eliane Saliba Garillon
J’ai dirigé une centaine de personnes pendant vingt-cinq ans en faisant de G.P. Hall la boîte d’architecture la plus cotée de Manhattan. J’ai été un patron modèle, c’est-à-dire haï, et mon surnom de Pearl Harbor a finalement servi à éloigner de moi les pots de colle et les imbéciles. J’ai eu des contacts houleux avec d’autres présidents de société, des rapports en dents de scie avec des sénateurs, des coups de gueule avec de gros clients, et je m’en suis toujours bien porté, persuadé qu’une bonne dose de logique suffisait à dénouer n’importe quelle relation complexe. Et puis je suis venu à Rome. Et puis j’ai embauché une femme de ménage.