Le Journal impubliable de George Pearl

Dessin de la jaquette de couverture : Voutch

Eliane Saliba Garillon

George Pearl, fameux architecte new-yorkais, décide de vendre son agence et de s’exiler à Rome pour jouir d’une retraite bien méritée. Il est riche, célibataire et ne se fait aucune illusion sur ses frères humains, ce qu’il clame haut et fort, d’où son surnom mérité de George Pearl Harbor.
Mais le misanthrope qu’il aspire à être est singulièrement entouré. Il ne se passe pas un jour sans qu’il consigne dans le journal qu’il a entrepris d’écrire les démêlés cocasses qu’il a avec sa soeur, restée aux États-Unis, sa nièce, sa vieille amie Kay, ancienne conquête, le locataire de sa maison de Concord, universitaire souffreteux qui fait une thèse sur Henry David Thoreau, philosophe et gloire locale, apôtre du renoncement au monde. Sans compter Benita, sa femme de ménage romaine, une voisine entreprenante et quelques autres personnages hauts en couleurs. Quoi qu’il s’en défende, le monde tourne autour de lui et semble avoir besoin de lui.
Seules les visites de Laurel, un nouvel ami qui s’invite dans son appartement de façon peu orthodoxe, apparaissant et disparaissant de manière brutale et inopinée, le troublent et, peu à peu, lui font fendre l’armure. Quelle est la vraie raison de ces visites surnaturelles et vers quel dénouement semblent-elles le conduire ? Eliane Saliba Garillon, avec un humour féroce et une tendresse bienveillante, dresse le portrait tout en nuances d’un George Pearl qu’on ne sera pas prêts d’oublier.

Prix de l’Union Interalliée 2016

Image de couverture de Le Journal impubliable de George Pearl
Collection : 1er Mille
mars 2015
220 pages - 20 €
Dimensions : 13 x 19 cm
ISBN : 9782363080752
9782363080752

Lire un extrait

Le Journal impubliable de George Pearl

Eliane Saliba Garillon

J’ai dirigé une centaine de personnes pendant vingt-cinq ans en faisant de G.P. Hall la boîte d’architecture la plus cotée de Manhattan. J’ai été un patron modèle, c’est-à-dire haï, et mon surnom de Pearl Harbor a finalement servi à éloigner de moi les pots de colle et les imbéciles. J’ai eu des contacts houleux avec d’autres présidents de société, des rapports en dents de scie avec des sénateurs, des coups de gueule avec de gros clients, et je m’en suis toujours bien porté, persuadé qu’une bonne dose de logique suffisait à dénouer n’importe quelle relation complexe.

Et puis je suis venu à Rome. Et puis j’ai embauché une femme de ménage.

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