Venise toute
Benoît Casas
Au sommet du campanile j’embrassais Venise, aussi horizontale que New York est verticale, aquarellée, lavée d’averses par un vent violent qui secoue la lagune, poussant des nuages légers.
Qui a parlé de la tristesse de Venise n’a donc jamais vu cette lumière, ce ciel ardent, ce mouvement, cette vie marine.
Acqua alta dit une voix : et les rues se vident, les magasins baissent leur rideau. Marcher sur les eaux n’étonne personne.
Venise est un défi, un labyrinthe, un archipel, une énigme. Regarder une ville au travers d’un kaléidoscope : voilà, sous forme d’abécédaire, le jeu subtil et malicieux auquel se livre Benoît Casas.
Mille éclats, mille facettes, parcours, saisons, couleurs, pensées : on y rencontre Venise. Et tous ceux qui l’ont un jour aimée.