Terre d’ébène
Albert Londres
En 1927-28, Albert Londres s’embarque pour un périple de quatre mois en Afrique. Il connaît un peu le continent noir pour avoir séjourné brièvement à Dakar et écrit quelques articles sur les « petits blancs », mais il s’agit cette fois d’un travail approfondi : Sénégal, Niger, etc. Découvrant un univers dont il ne soupçonnait pas l’existence, le grand reporter trouve un ton très juste – et la violence qui convient – pour en parler.
Publié en mars 1929 chez Albin Michel sous le titre Terre d’ébène, le livre-reportage suscite de furieuses polémiques, la presse coloniale se déchaîne, et le gouverneur général de l’AOF se voit contraint d’organiser un « voyage de presse » pour journalistes et parlementaires afin de combattre l’effet produit par les dénonciations de Londres.
Durant son reportage, Albert Londres n’avait cessé de prendre des photographies étonnantes. Retrouvées dans le plus grand des hasards par Didier Folléas dans un souk de Casablanca, elles font l’objet de "Putain d’Afrique !"