Simone Weil
Simone Weil (1909-1943) est une philosophe, humaniste, écrivain et militante politique française, sœur cadette du mathématicien André Weil. Elle est une brillante helléniste, commentatrice de Platon et des grands textes littéraires, philosophiques et religieux grecs, mais aussi des écritures sacrées hindoues.
En octobre 1925, elle entre au lycée Henri-IV, où elle va passer trois ans. Elle entre à l’École normale supérieure en 1928. Elle obtient son agrégation de philosophie en 1931 et commence une carrière d’enseignante dans divers lycées.
Communiste anti-stalinienne, elle participe à partir de 1932 au Cercle communiste démocratique de Boris Souvarine, qu’elle a connu par l’intermédiaire de Nicolas Lazarévitch.
Elle passe quelques semaines en Allemagne, au cours de l’été 1932, dans le but de comprendre les raisons de la montée en puissance du fascisme. À son retour, avec beaucoup de lucidité, elle exprime dans plusieurs articles ce qui risquait de survenir.
Simone Weil se rapproche peu à peu du christianisme. Elle éprouve la présence du Christ, à partir de l’année 1938, et entre en contact avec des prêtres et des religieux, afin de leur poser des questions sur la foi de l’Église catholique.
En 1942, elle emmène ses parents en sécurité aux États-Unis, mais, refusant un statut qu’elle ressent comme trop confortable en ces temps de tempêtes, elle fait tout pour se rendre en Grande-Bretagne et travaille comme rédactrice dans les services de la France libre. Elle démissionne de l’organisation du général de Gaulle en juillet 1943.
Atteinte de tuberculose, elle meurt d’un arrêt cardiaque au sanatorium d’Ashford, le 24 août 1943, à l’âge de 34 ans.
