Pierre Veilletet
Pierre Veilletet (1943-2013), écrivain rare, fait parti de ces auteurs dont les aficionados font penser à ces cercles d’initiés, peu partageurs. Peu de gros tirages, mais une musique prégnante, un style qui jamais ne s’oublie.
Ses livres sont des merveilles. Qu’il raconte le voyage d’un jeune Génois à Hambourg (La Pension des Nonnes), qu’il fasse sortir du Prado Les Ménines, de Velasquez, et conduise la naine Mari-Barbola dans le Lisbonne d’aujourd’hui, ou qu’il accompagne le retour sur la côte aquitaine d’un ancien soldat américain de la brigade Médoc venu reconnaître son enfant (Cœur de père), il semble faire la jonction entre Larbaud et Morand.
Pierre Veilletet est mort aux alentours du 4 janvier, à Bordeaux, la ville qu’il avait élue et qu’il aimait quitter, de temps en temps, pour d’autres villes, Naples, Lisbonne, Gêne ou Londres...
Écrivain nomade, il aimait par-dessus tout ce Sud-Ouest qui l’avait vu naître et qui le garde pour toujours.