Les Cyprès de Patmos
Antoine Silber
Notre maison est un spitaki, comme on dit ici. Une petite maison. Ce n’est pas une vraie maison en fait : plutôt un rêve de maison.
Antoine et Laurence découvrent à Patmos une petite maison blanche, proche de la grotte où saint Jean aurait eu une vision annonciatrice de l’Apocalypse.
C’est une évidence : cette maison est pour eux. Ils l’achèteront. Commence alors une longue histoire faite d’actes notariés, de ciment, de chaux et de bleu éclatant, de retards, de plantations de cyprès et d’oliviers.
Dans la scansion du temps qui passe, c’est toute l’île que l’on voit vivre, traversant la solitude austère de l’hiver comme la splendeur des étés grecs.