Le Silence de Gabrielle
Sophie Avon
Gabrielle ne parle plus. « Je brûlerai ce cahier le jour où j’aurai décidé de reprendre la parole », écrit-elle.
Entre son père et elle, un long silence s’est appesanti, habité par le souvenir de la mère disparue.
Contre cette enfermement volontaire, d’une adolescente de province, les médecins ne sont d’aucun secours. Son père, enfin, se décidera à lui écrire : « Comme tu ne me confies rien, c’est moi qui vais faire le premier pas... »
Dans le journal de Gabrielle aussi bien que dans les lettres du père, l’amour rôde, à tâtons, et se heurte sans cesse à l’épaisseur du silence.