L’Architecture naturelle
Kengo Kuma
« Quand une chose entretient une relation heureuse avec le lieu où elle se trouve, nous ressentons cette chose comme naturelle. C’est le mariage heureux de l’architecture et du lieu qui engendre l’architecture naturelle. »
Architecte du stade olympique ou du musée Hiroshige de Tokyo et en France, de la cité des arts de Besançon, du FRAC de Marseille ou de l’étonnant conservatoire d’Aix-en-Provence, avec ses panneaux disposés en origami, du musée Albert Kahn, de la station de métro Saint-Denis Pleyel en 2023, mais aussi de nombreuses maisons audacieuses en bambous ou en bois, Kengo Kuma décline le principe fondamental de l’architecture japonaise, qui unit l’homme et la nature. Il n’y a pas d’opposition entre le dedans et le dehors. Tout est affaire de gradation, de superpositions, de syntonie. À l’opposé de l’architecture occidentale pour qui la monumentalité est l’aboutissement.
En huit chapitres, huit matériaux, huit réalisations emblématiques, cet architecte radical nous entraîne dans de nouvelles voies de respect de la nature.
Ce livre est à la fois, un livre d’histoire subjective de l’architecture, un manuel d’application pratique (toujours enlevé et souvent drôle) et le portrait d’un architecte épris de nature.
Lire un extrait
L’Architecture naturelle
Kengo Kuma, Catherine Cadou, Chizuko Kawarada
J’ai eu envie de créer une architecture ressemblant à cette forêt. Ce fut notre point de départ. Le matériau serait, naturellement, surtout du cryptomère. Mais il ne suffisait pas, bien sûr, d’utiliser ce matériau pour que le bâtiment ressemblât à la forêt avoisinante. Ma référence, c’était l’air circulant à l’intérieur de cette forêt, la consistance de la lumière, l’atmosphère.