J’avais 18 ans, Hiroshima
Hisashi Tôhara
Traduit du japonais par
Rose-Marie Makino
Postface de
Mieko Tôhara
Nouvelle édition de "Il y a un an Hiroshima"
Je ne voyais rien. Le ciel et la terre coulaient en un scintillement rouge, jaune et or, où l’on distinguait des myriades de particules encore plus étincelantes. Pendant deux ou trois secondes peut-être ? Mais il me semble que cela a duré beaucoup plus longtemps. Et aussi pas plus d’un instant.
Hiroshima, 6 août 1945, vers 8h15. Hisashi Tôhara s’apprête à prendre le train avec un ami lorsque la bombe explose. Un an plus tard, il écrit l’enfer qu’il a vécu. Ces pages enfiévrées resteront secrètes jusqu’à sa mort.
C’est grâce à sa femme Mieko Tôhara, à l’amitié qui la lie à la traductrice, que ce texte nous est finalement parvenu.