Devant la mort
Cicéron
Si Les Tusculanes définissent l’attitude du sage devant les réalités qui mettent l’âme au défi – mort, souffrance, chagrin, passion, bonheur –, Devant la mort – titre que nous avons donné au livre I, le plus ample et le plus profond, aborde la question la plus grave de toutes celles envisagées dans ces traités : celle de la mort.
Le titre complet de ces traités de Cicéron est Tusculanae disputationes, ce qui fournit à la fois la forme de l’ouvrage – discussions, ou entretiens –, et le lieu où ont eu lieu ces dialogues – Tusculum, ville du Latium.
La forme du traité dialogué rejoint la méthode de Socrate, la maïeutique, qui oblige les interlocuteurs à rivaliser d’arguments pour l’emporter.
Ici le dialogue est fictif, même si Brutus a pu rencontrer Cicéron avant la rédaction de l’ouvrage. Après avoir présenté le débat, l’interlocuteur de Cicéron se contente de marquer les parties du discours philosophique et d’accepter les arguments du maître. On ne l’identifie que par son appartenance à une classe d’âge : l’adolescence.