Des héros et des dieux
Homère
Connus depuis l’Antiquité sous le titre d’Hymnes d’Homère ou Hymnes homériques, attribués par les anciens, et sans le moindre doute, à Homère, nous savons aujourd’hui pourquoi une telle appellation a défié les recherches et le temps : ces Hymnes, par leur style, leur métrique, leurs procédés d’écriture, et même leur teneur, s’inscrivent dans la filiation des deux grandes oeuvres d’Homère : l’Iliade et l’Odyssée.
Chaque Hymne a pour thème la geste du dieu – ou du héros – qui en est le dédicataire. La Grèce païenne n’imaginait pas de morale chez les dieux. Ce qui les rendaient vénérables, c’était leur puissance et leurs triomphes, non leurs vertus. Qu’on ne s’étonne donc pas de rencontrer ici et là des divinités plutôt vindicatives, jalouses ou malfaisantes. De la gloire d’Apollon aux ruses d’Hermès, des aventures d’Aphrodite aux malheurs de Déméter, voici, dans une traduction nouvelle, ces pages admirables qui sont aux sources de notre culture.