Cinq promenades avec Renzo Piano
Marianne Bourgeois
Marianne Bourgeois nous entraine à Gênes, le plus vieux centre historique d’Europe dont le port a été réaménagé en 1992 par Renzo Piano mais aussi ville natale de l’architecte, à Paris en 1974 quand le Centre Beaubourg provoqua scandale ou admiration, à Bâle dans le raffinement de la Fondation Beyeler, à Osaka pour la prouesse technique de l’aéroport posé comme un nénuphar sur la mer et enfin à New York, relevant le défi de la mesure et démesure du New York Times Building, de la Morgan Library ou du Whitney Museum. Elle nous livre ainsi un portrait sensible de l’architecte et une profonde et ample méditation sur l’architecture.
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Cinq promenades avec Renzo Piano
Marianne Bourgeois
Trente-cinq ans plus tard je revenais dans le port de Gênes voir les travaux réalisés par un architecte auquel rien ne laissait prévoir que je m’intéresserais un jour et pourtant au fur et à mesure que je découvrais son travail, je comprenais mieux ce qui avait pu me pousser à mettre mes pas dans les siens. Et je me demandais soudain si le cargo d’autrefois, celui sur lequel je m’étais embarquée à Brooklyn, n’avait pas croisé en approchant du port un voilier blanc qui partait au large toutes voiles dehors et s’il n’y avait pas à bord de ce voilier l’architecte génois auquel serait confié des années plus tard la rénovation du Porto Antico à l’occasion des célébrations du 500e anniversaire de la navigation de Christophe Colomb ? Renzo Piano, puisqu’il s’agit de lui, a souvent expliqué que la meilleure échappée pour lui, c’était une sortie en mer à bord d’un voilier.
En octobre 1974 il était sur le chantier du Centre Pompidou.