Cent reflets du paysage
François Berthier
le bruit de la pluie
la voix d’un oiseau
chants du printemps
C’est aussi à cause de simples sons que, en une aube printanière, j’ai composé mon premier poème : c’était une nuit de mars ; la pluie pianotait doucement sur le toit. Soudain, au point du jour, un oiseau se mit à chanter : le printemps était revenu.
François Berthier, au travers d’une centaine de haïkus commentés, nous invite à faire quelques pas sur la sente étroite et brève du paysage et de la poésie japonaise. L’évocation des saisons, de la faune et de la flore, des dieux et des bouddhas ou de joyeuses miscellanées sont alors autant de reflets de l’impermanence du monde ou de l’insolence du Zen.
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Cent reflets du paysage
François Berthier
« Certains pourraient disputer et disserter sans fin sur la nature du cri de la fourmi qui résonne de dune en dune.
Entre autres vertus, le zen a celle de faire divaguer les ignares et délirer les imbéciles…
Dehors les ignorants, les charlatans, les faux-savants ! Place aux méditants, aux humbles, aux sages mendiants qui ont enfin compris.
Ceci est une énigme zen, un problème absurde qu’on ne saurait résoudre par la seule raison. Y apporter une réponse c’est déjà faire un pas dans la longue Voie du zen. »