Avec Paul
Nadine Eghels
Ce qui est difficile, ce n’est pas écrire, la mémoire s’entrouvre et les mots affleurent, je n’ai parfois qu’à les cueillir et les ordonner. Mais trouver le juste ton. La bonne distance. Pour transmettre ces émotions singulières ressenties aux côtés de l’homme qu’était Paul. Un homme oui, mon amoureux mon amant mon mari, mais aussi un architecte, un créateur. Vivre au contact de la création génère des émotions particulières. Des hauts et des bas, un peu plus hauts, un peu plus bas que la moyenne, j’allais dire que « le commun des mortels », mais je sais maintenant que même les moins communs le sont, mortels.
La mort de Paul Andreu – architecte de l’opéra de Pékin, du musée maritime d’Osaka ou de Roissy-Charles-de-Gaulle – est un séisme dans la vie de sa femme, Nadine Eghels.
Retirée dans la campagne avoisinant le Mont-Tendre, elle écrit aux amis les plus proches, auteurs pour la plupart, ce qu’est l’absence. Et disant la douleur, elle dit l’amour et toute la vie. Son livre est une source claire.
Sélection du Prix du livre d’architecture de l’Académie d’Architecture
Sélection du Prix du Cabri d’Or de l’Académie cévenole
Sélection du Grand Prix du roman de L’Académie royale de Belgique