Apprendre à vivre
Sénèque
Les Lettres à Lucilius sont le chef-d’oeuvre de Sénèque. Plus que ses traités et son théâtre, elles dévoilent sa pensée et sa philosophie. Beaucoup de grands auteurs ont puisé en elles la plus essentielle des leçons : apprendre à vivre. Montaigne ne les cite pas moins de deux cent quatre-vingt-dix-huit fois dans ses Essais, qui leur ressemblent tant.
Des premiers chrétiens éblouis (Tertullien, saint Augustin) jusqu’à Henry de Montherlant ou André Comte-Sponville – qui n’ont cessé d’y faire référence –, combien furent-ils, au cours des siècles, à rester éblouis par l’éclat de cette correspondance ?
Véritable courrier de l’âme, plaidoyer pour la vraie vie, manuel de détachement, invitation à la sagesse et au bonheur, elles sont à mettre sur les tables de chevet, ou plutôt dans les trousses de secours, à côté des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle, de L’Ecclésiaste, des Quatrains d’Omar Khayyâm, ou de quelques autres livres essentiels et nécessaires.