Bistros
Hélène Millerand
Il y a plusieurs façons de parler de soi. Mais, à l’introspection littéraire, Hélène Millerand préfère s’en tenir à une liste secrète : celle des bistros ou cafés qui ont jalonné son existence. Le bistro, prolongement d’un lieu à soi, havre de solitude qui protège, inspire, ou réconforte. Du Tabac des Jardies à Sèvres aux cafés de la rive gauche ou droite de Paris, c’est bien d’une carte du tendre qu’il s’agit. Et de ce maillage fin fait de rencontres, d’habitudes, de portraits toujours justes, se dessine en creux le chemin d’une vie. Avec toujours, comme un refuge, le bonheur de pousser la porte d’un bistro, celui du moment, et d’y retrouver, d’un regard jeté sur l’inconnu qui passe, la juste mesure de la joie ou de la douleur.